Le BEI a complété son enquête indépendante sur les circonstances entourant l’événement survenu à Vaudreuil-Dorion le 26 juillet 2016, au cours duquel un civil a été blessé par arme à feu lors d’une intervention policière.
L’enquête démontre les faits suivants :
Vers 12h50, un policier de la Sûreté du Québec effectue une opération de contrôle de la vitesse sur l’autoroute 20.
Vers 12h58, il enregistre la vitesse de 138 km/h, d’un véhicule immatriculé en Ontario. Il le rattrape, se place derrière et active gyrophares et sirène tout en faisant signe au conducteur de se diriger vers la pesée routière. Le véhicule semble s’y diriger, mais accélère. Le policier avise sur les ondes radio qu’il poursuit un véhicule roulant maintenant à 190 km/h, vers Dorion et demande du renfort.
À une intersection, le véhicule fuyard est ralenti par la circulation. Il fait alors un virage à gauche et entre dans le stationnement du poste de la Sûreté du Québec, lequel est sans issue. Il se dirige vers le stationnement des employés.
Un second policier se dirige vers ce stationnement, place son véhicule dans l’entrée principale afin d’empêcher le fuyard de sortir. Voyant la sortie maintenant bloquée par 2 voitures de patrouille, le fuyard roule vers le fond du stationnement, fait un virage en U et revient face à eux avant de s’immobiliser. Un des policiers sort de son véhicule et se dirige vers le véhicule poursuivi, avec son arme de service à la main, en interpellant le conducteur.
Le civil sort de sa voiture et ouvre le feu en direction de ce policier. Les 2 policiers ripostent. Deux autres policiers viennent les assister pour maîtriser le civil qui est touché. Il est mis en état d’arrestation, transporté à l’hôpital, mais sa vie n’est pas en danger. La passagère du véhicule en fuite n’est pas blessée. Elle est mise en état d’arrestation et escortée à l’intérieur du poste.
Conformément à la Loi sur la police, le BEI a transmis son rapport au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) le 7 juin 2017. C’est sur la base de ce rapport que le DPCP déterminera s’il y a lieu de porter des accusations contre les policiers impliqués.
Rappelons que le rapport produit par le BEI n’est pas public puisqu’il contient des renseignements sensibles et nominatifs, des déclarations des personnes impliquées et des témoins de même que des éléments de preuve. Conséquemment, aucune autre information sur les faits ou sur l’enquête ne sera divulguée par le BEI.