Le BEI a complété son enquête indépendante sur les circonstances entourant un événement survenu à Sherbrooke le 25 juillet 2020 au cours duquel un civil de 33 ans est décédé lors d’une intervention policière du Service de police de la Ville de Sherbrooke.
L’enquête démontre les faits suivants :
Vers 10 h 11 le 25 juillet, un appel est fait au 911 pour une bagarre entre deux hommes qui se trouvent à bord d’un véhicule. À l’arrivée d’un policier, un des deux civils s’enfuit alors que l’autre, un homme âgé de 72 ans se trouve toujours à côté du véhicule, des marques de sang au visage. Quelques secondes plus tard, le policier localise le fuyard et lui demande de s’arrêter. Ce dernier change de de direction. Le policier réussit à le rejoindre et fait un contact avec lui, touchant son coude droit. Le civil tente à plusieurs reprises de frapper le policier au visage. Celui-ci utilise alors son poivre de Cayenne, ce qui ne provoque aucun effet sur le civil qui tente à nouveau de le frapper au visage. Le civil perd l’équilibre et le policier lui assène un coup de poing, côté gauche de la mâchoire et l’amène au sol. Deux témoins civils aident le policier à maitriser l’homme afin de le menotter. Il est placé en position latérale sécuritaire. D’autres policiers arrivent sur les lieux et prennent la relève de leur collègue ainsi que des témoins pour maîtriser l’homme qui est très agité. Il avoue aux ambulanciers, dépêchés sur les lieux, avoir consommé des amphétamines et mentionne avoir de la difficulté à respirer avec son masque qu’on baisse alors sous le nez. Les policiers aident le civil à se relever et à marcher jusqu’à la civière. Une fois dans l’ambulance, Jonathan Roy fait un arrêt cardio-respiratoire. Il est transporté à l’hôpital où son décès est constaté.
Conformément à la Loi sur la police, le BEI a transmis son rapport au Directeur des poursuites criminelles et pénales et au Bureau du coroner le 4 décembre 2020. C’est sur la base de ce rapport que le DPCP déterminera s’il y a lieu de porter des accusations contre les policiers impliqués.
Rappelons que le rapport produit par le BEI n’est pas public puisqu’il contient des renseignements sensibles et nominatifs, des déclarations des personnes impliquées et des témoins de même que des éléments de preuve. Conséquemment, aucune autre information sur les faits ou sur l’enquête ne sera divulguée par le BEI.
Le Bureau des enquêtes indépendantes a pour mission de faire enquête dans tous les cas où une personne, autre qu’un policier en service, décède, subit une blessure grave ou est blessée par une arme à feu utilisée par un policier lors d’une intervention policière ou durant sa détention par un corps de police.